Voyage au Jharkhand (nord-est de l’Inde) et au Népal en mars 2024

Ce voyage, effectué à titre personnel et à mes frais, avait pour but de constater sur place, de mes propres yeux, les développements et les résultats des projets conduits dans ces régions défavorisées par la Fondation Ciao Kids.

Ce récit n’a pas l’intention d’être exhaustif. Pour cela, il faut lire les rapports édités régulièrement par la Fondation. Je veux simplement relater quelques moments forts qui m’ont particulièrement impressionné.

La joie de vivre d’une enfant aveugle

Nous sommes dans la cour de l’école pour enfants aveugles dans notre centre Amar Jyoti. Une sœur ignacienne qui nous accompagne hèle au passage une petite fille et un petit garçon de 10 ans environ qui viennent main dans la main nous saluer. Les deux ont un sourire jusqu’aux oreilles qui démontre leur joie de vivre et d’être entourés dans cette école. On nous explique que la petite fille est totalement aveugle, alors que le petit garçon est « seulement » malvoyant. Ils se déplacent les deux en binôme, l’un aidant l’autre à trouver son chemin.

Nous les reverrons plus tard. Tous les élèves ont préparé une petite démonstration de leurs talents. La petite fille aveugle est assise sur un tabouret et tape en rythme sur deux tambours placés à ses côtés. On dirait un ange du paradis. A l’heure où j’écris ce texte, trois mois plus tard, les larmes m’envahissent à nouveau.

La sécurisation de l’approvisionnement en nourriture d’un village retiré

Nous sommes emmenés par des femmes de ce village qui font partie d’un groupe d’entraide (self-help group). Elles sont très fières de nous montrer le puit qu’elles ont creusé et le système de pompes qui amène l’eau dans les champs pour les irriguer. Grâce à l’aide de la Fondation et à l’épargne qu’elles ont elles-mêmes constitué en groupe, elles peuvent approvisionner le village en fruits et légumes et même vendre une partie excédentaire de la récolte à l’extérieur.

Si l’on sait qu’il a fait près de 50° Celsius dans la région de Dehli (même latitude) en mai de cette année, on peut s’imaginer quel aurait été l’état de ces cultures sans ce système d’irrigation.

Les repas chauds dans les écoles de Sindhupalchok au nord-est de Katmandou

C’est l’heure du repas de midi. Une bonne centaine d’enfants font la queue pour recevoir leur portion d’un repas chaud, sain et nutritionnellement équilibré préparé par des cuisinières payées par la Fondation. Ils sont heureux de ce moment et ne regrettent pas le temps où ils devaient rentrer chez eux pour se nourrir. La plupart ne retournant plus à l’école l’après-midi.

Ce sont plus de 800 enfants qui sont ainsi nourris chaque jour d’école, permettant d’assurer un équilibre alimentaire à chacun de ces élèves.

Ces enfants ont tous perdu des proches lors du terrible tremblement de terre qui a dévasté leur région en 2015. Pourtant, leur sourire et leur gaîté sont la juste récompense des efforts et du soutien déployés pour eux depuis lors.

Je pourrais vous citer bien d’autres anecdotes. Mais celles-ci suffisent à démontrer que le soutien de la Fondation est largement fructueux. Nous sommes obligés de nous limiter à faire ce que l’on peut en fonction de notre budget. En étant sur place, on constate rapidement que les besoins sont immenses et qu’on pourrait faire mieux avec un budget plus important. Alors aidez-nous à nous améliorer et à y parvenir ! Merci d’avance pour eux.

Claude-Alain Dumont